Histoire de Paris
Bonjour à tous, Chers lecteurs,
Depuis ma plus tendre enfance, je nourris une passion pour la sculpture. Je me revois encore dans le salon de mes parents dessiner, ce qui, je l’espérais, deviendrait des sculptures. Dès que je le pouvais, je modelais, taillais, m’entraînais, aspirant à devenir un célèbre sculpteur. Des années plus tard, je ne suis pas devenu un célèbre sculpteur, mais un architecte designer et ma passion pour la sculpture est toujours présente dans ma vie. Recherchant encore et encore l’inspiration, des idées nouvelles que nous offrent la vie, j’aime à visiter et revisiter des expositions sur la sculpture, observer le travail des artistes et l’architecture des bâtiments.
La semaine dernière, par une journée légèrement mélancolique qui me plongeait en automne, je décidais de me rendre au musée Carnavalet de Paris. Je connaissais déjà les lieux, mais j’aime y retourner car j’ai toujours l’impression de découvrir des nouvelles choses à chacune de mes visites. C’est ainsi que samedi après-midi, j’allais dans le 3ème arrondissement, afin de voir les œuvres que le musée nous offre.
Couleurs, formes et matières
Le pas léger et le cœur joyeux, je marchais, prêt à redécouvrir la collection du musée. Plusieurs départements sont présents ici : l’archéologie, la peinture, le mobilier, la sculpture… C’est pour cette dernière que j’étais venu, c’est donc vers ce département que je me dirigeais. Le modèle réduit de la Bastille, Louis XIV terrassant la fronde, le buste d’Antoine Barnave… Toutes ces œuvres me fascinaient. Couleurs, formes, matières m’intéressaient. Je cherchais des sources d’inspiration dans les nombreux détails que ces artistes avaient pu sculpter. Je m’approchais, j’observais les détails, puis je m’éloignais en continuant de contempler chacune des œuvres. J’essayais de me mettre dans la peau de ces artistes. J’imaginais leurs processus créatifs : ils fermaient les yeux et ils pouvaient percevoir le résultat à travers les blocs de pierre, encore vierge. Je les voyais marteau et burin à la main, tailler la pierre, la modeler, à l’image de ce qu’ils souhaitaient. Donner des formes à la matière et de la précision à la pierre. Je restais dans le musée tout l’après-midi, passionné par l’exposition.
En fin de journée, je sortais du musée. Je me rendais à l’hôtel Le Monna Lisa, dont j’affectionne particulièrement les sculptures. Sur le chemin, je sentais un léger vent et je voyais les feuilles qui commençaient à tomber : l’automne arrivait. Je rentrais dans le lobby pour me réchauffer et j’observais les œuvres, reproduisant le même schéma qu’au musée : je contemplais de près, j’appréciais les détails, puis je regardais de loin, admirant leur allure. A ce moment, ce sont les mots de François-René de Chateaubriand qui résonnaient dans ma tête : « La sculpture donne de l’âme au marbre ».
A très vite !