Les lieux disparus…
Chères lectrices, Chers lecteurs
Paris est une ville marquée par son histoire. Heureusement, au cours des siècles et des différentes guerres, ce patrimoine a été préservé tant la majestuosité de cette ville est à couper le souffle. Hélas, cela n’a pas empêché à notre capitale de perdre au fil du temps des lieux d’exception dont j’essaie de me remémorer l’existence.
Ici, le rythme de vie est effréné. Cette ville ne s’arrête jamais de vivre, de respirer, de bouger. Parfois ce rythme m’oppresse, j’ai alors besoin d’évacuer cette pression. Le meilleur remède que j’ai découvert est de faire une promenade le long des quais de Seine pour laisser mon esprit se délecter de l’instant présent.
Je m’y promène souvent et pourtant chaque pas demeure une découverte. J’aime penser que des milliers de personnes ont foulé ce sol avant moi, y laissant une trace de leur vie... Il y a des mystères que Paris nous dissimule, toutefois si nous faisons abstraction du monde qui nous entoure alors Paris se dévoile sous nos yeux. La ville lumière m’a fait ce privilège lors de ma dernière promenade. Je contemplais les détails qui façonnaient notre sublime capitale quand je remarquai sous l’Hôtel-Dieu, des voûtes.
Un lieu idyllique
Le soir en rentrant à l’hôtel Le Monna Lisa, je fis quelque recherche. J’appris alors que ces voutes étaient reliées à l’hôpital, elles servaient aux livraisons et faisaient également office de lavoir au 17ème siècle, on les appelait les « cagnards ».
Fasciné par ce que je venais de découvrir je continuais mes recherches. J’appris que ces cagnards n’étaient pas les seuls de la capitale. Rive droite, sous l’actuel quai de Gesvres, était également un lieu où les Parisiens pouvaient profiter du « canal des cagnards ». Un lieu idyllique pour les promeneurs qui souhaitaient flâner la journée. Hélas, au second Empire, l’Hôtel-Dieu, sale et vétuste, fut détruit par Napoléon III. Dès lors, la nouvelle organisation de l’Île de la Cité voit disparaitre ces lieux particuliers…
C’est une disparition malheureuse, quand on imagine la beauté du lieu s’il avait été préservé. Les cognards auraient pu s’offrir aujourd’hui comme agréables pauses au bord de la Seine. Peut-être que cette idée sera étudié alors que l’avenir des berges et notamment leurs piétonisations est l’un des enjeux majeurs pour la ville de Paris.
Chère lectrices, chers lecteurs je vous souhaite une délicieuse soirée en vous citant Honoré de Balzac « Paris est un véritable océan. Jetez-y la sonde, vous n’en connaîtrez jamais la profondeur ».
A très vite !